Après une prise de contact avec le Cambodge des plus agréables, nous continuons notre route, en nous arrêtant, dans l’ordre, à Siem Reap, à Battambang, puis à Phnom Pehn. Trois villes qui nous permettront de découvrir différentes facettes du pays, mais aussi de retracer certains des événements marquants de son histoire.
Siem Reap, ou la visite du célèbre site d’Angkor et ses temples d’un autre temps (2 au 4 février 2015)
Nous visitons les temples en 2 jours. Ce sont de très beaux vestiges d’une époque maintenant révolue. Il est difficile de se rendre compte de l’étendue de l’une des plus grandes villes médiévales du monde, datant d’un temps où la vie au Cambodge était prospère (12-13èmes siècles). Aujourd’hui, il ne reste que les ruines éparpillées des temples, siégeant au milieu d’une jungle qui a repris ses droits.
Les ruines sont majestueuses. Mais attention ! Il est vraiment essentiel de se lever tôt (avant le levé du soleil), afin de profiter de la quiétude des lieux pour visiter les temples. Les touristes sont en effet très nombreux, surtout après 10h, et très bruyants ! Les achalandages de touristes sont aussi trop fréquents.
Puis Siem Reap (ville voisine du site d’Angkor )… qu’en dire… La ville est accommodée pour plaire aux touristes ! Autant il faut reconnaître que le tourisme est un moyen de relancer l’économie d’un pays qui en a besoin, autant il est intéressant d’observer comme l’argent change toute la dynamique d’une ville. De grands hôtels, des restaurants aux menus occidentaux (et les prix qui vont avec) et un réseau bien organisé de sollicitations pour faire dépenser toujours plus… Nous quittons cette ville un peu las de cette ambiance.
Battambang, deuxième plus grande ville du pays, ou les vestiges de l’époque coloniale (5 au 7 février 2015)
Tout d’abord, avant de parler de notre arrêt à Battambang, il faut noter que c’est en bateau que nous y sommes arrivés ! On avait entendu dire que le trajet valait le détour…
Placés à l’avant d’un bateau à moteur plus rempli que moins, nous avons pleinement profité des paysages qui défilaient devant nos yeux (un trajet de 9 heures tout de même, mieux vaut être patient). Nous sommes d’abord passés au milieu de villages de maisons flottantes, souvent colorées. Ça nous a paru presque absurde de voir un bar flottant, ou encore une église flottante. Dans une deuxième partie, nous avons vu des villages de maisons sur pilotis, déjà moins colorées. Ensuite, les maisons ont disparu pour laisser place à de simples toiles de tente… Les gens vivent essentiellement de la pêche dans toute la région, de ce que nous avons pu observer.
Bien que nous n’ayons fait que passer, on peut deviner une vie difficile, surtout dans le troisième tiers de ce parcours. Les enfants continuent de crier « Hello » (qu’on n’entendait d’ailleurs plus à Siem Reap) et s’amusent des vagues que le bateau fait sur son passage. Mais les adultes semblent, eux, fatigués, travaillant dur pour nourrir leur famille chaque jour.
À l’approche de Battambang, les maisons sur pilotis sont à nouveau présentes sur les berges du Tonle Sap, sur lequel nous naviguons. Les gens se lavent dans cette eau brune terre, que ce soit entièrement, le visage ou les dents. Sachant que tout est versé dans les eaux (pas de système d’égouts partout), on passera notre tour pour la baignade !
Battambang sera une étape plutôt reposante pour nous. La ville nous apparait vite agréable : à taille humaine et pas trop bruyante. Une journée, nous enfourchons nos vélos et nous nous dirigeons vers les petits chemins de terre orange brut. Autour de nous, des rizières aux différents tons de vert. Sur notre route, toujours ces sourires chaleureux. Interpelés par des enfants qui nous crient « Hello » à la sortie de l’école, nous nous arrêtons pour prendre quelques photos. Mais leurs visages changent : ils semblent surpris et nous dévisagent comme s’ils n’avaient jamais vu de « Barangs » (= français en Khmer, maintenant plus généralisé aux européens) de si près. Je me demande vraiment si la coupe de cheveux de Jean-François n’y est pas pour quelque chose… ;)
Quand on repart sur nos vélos, certains font la course avec nous. D’autres crient d’excitation lorsqu’on les dépasse, comme s’ils jouaient à « attention à ne pas se faire attraper par le drôle d’homme blanc chevelu ». On rit et ils rient. Un moment simple et beau de partage.
Pour le reste, nous profiterons de voir quelques maisons coloniales, des écriteaux en français et de manger des baguettes au petit déjeuner !
Phnom Penh, ou la capitale d’un pays meurtri par le passé… (8 et 10 février 2015)
Nous rejoignons Phnom Pehn en bus. Notre intérêt s’orientera davantage sur la sombre époque des Khmers Rouges. Près de 2 millions de personnes ont été tuées entre 1975 et 1979, soit près de 20% de la population. Une époque de terreur, de famine, de travail forcé. Une époque où les intellectuels ont été tués en masse… (on comprend mieux pourquoi l’accès à l’école n’est pas toujours évident… Il faut tout rebâtir).
Le musée du génocide, situé dans un ancien lycée français devenu prison pendant la tyrannie des Khmers Rouges, permet de mettre des images sur les atrocités qui ont été faites aux personnes qui étaient suspectées d’être contre le régime. On ne peut qu’à peine s’imaginer que cela ait pu vraiment arriver. Et pourtant… Les témoignages sont bel et bien là…
Pour finir sur une bonne note, nous avons ensuite profité de la ville en soi, malgré le fait que Jean-François ait été un peu malade à notre arrivée dans la capitale. Phnom Pehn nous a charmé de par ses petits marchés très vivants, de par ses petites rues où on le calme revient quelques instants, de par ses bâtiments vieillis par l’histoire. Nous avons observé la circulation anarchique des voitures, mobylettes et tuk-tuks, là où il n’y a pas de signalisation. C’est incroyable ! Et quand on monte sur nos vélos, ce n’est même pas si pire… peut-être prenons nous l’habitude ?
Nous avons aussi profité de la vie nocturne en compagnie de Marian et Denise, un couple venu d’Autriche. Et, sans oublier de noter que nous avons apprécié le moment où nous nous sommes rendus compte que, pour la première fois depuis notre départ à vélo, nous n’avions plus de courbatures aux cuisses… Après une petite semaine de pause vélo, nous étions prêts à repartir !
En quittant Phnom Penh, à vélo bien sûr, nous nous sommes arrêtés sur l’île de la soie où, comme son nom l’indique, la soie y est travaillée… à la main !
Suggestion de lecture : nous avons beaucoup aimé le livre de Loung Ung, D’abord, ils ont tué mon père, qui relate la vie d’une famille sous le régime tyrannique des Khmers Rouges.
Salut les zamis, j’espère que tout se passe bien pour vous, on suis votre route !
J’espère que vous arrive a vous évadez.
Gros bisous.
François
Beaucoup d, admiration pour vous, je suis solidaire
Vous devez vivre des moments extraordinaires et certainement des autres
moments difficiles pysiquement (a vélo)
De belles rencontres quel enrichement pour vous
vous manquez beaucoup à Manue et je la comprends
vous avez cette aura des gens bienveillants