Des montagnes séparent la vallée du reste du pays. J’avoue être contente de les atteindre, espérant vraiment laisser derrière nous les mauvaises vibrations ressenties en ce début de voyage.
Peu après le début de l’ascension, dans un décor très aride et donc très chaud, nous passons un barrage militaire, et nous faisons contrôler par des militaires cagoulés et armés. « Registration ! » nous dit-on, sur un ton auquel tu obéis sans discuter. Pas très rassurant… Les contrôles suivants seront moins un peu moins terrorisant. Il nous sera tout de même mentionné qu’il est interdit de prendre des photos. Je n’en ai pris aucune, ces hommes-là ne me donnent pas envie de jouer avec les règles. Toutefois, je pense après coup que j’aurais pu en prendre, sauf au niveau des structures militaires.
D’après Jean-François, il y a de nombreux contrôles militaires pour sécuriser les infrastructures ouzbèques puisque ce couloir montagneux, dont les frontières avec le Tajikistan et le Kirghizstan ne sont pas encore toutes délimitées, est sous tension. Honnêtement, je dois l’avouer, à ce moment je commence à regretter de ne pas avoir écouter les personnes qui nous disaient que c’était peut-être un peu risqué de partir dans cette région du monde. J’ai voulu voir, et bien je vois ! Oui, malgré tout ce qui est dit sur les blogs sur la sécurité dans cette région, on ne peut quand même pas dire que c’est un niveau de sécurité normal ! Toutefois, cela demeure très particulier à la région de Ferghana. À ce point de notre avancée, c’est tout ce qu’on espère du moins !
Puis, reprenons-nous et n’oublions pas de souligner que nous avons la chance de découvrir une région du monde peu connue. Nous montons (très) tranquillement, jusqu’à 2200 mètres d’altitude, profitant de beaux paysages de montagnes. En matinée, nous faisons la course avec des moutons ou des chèvres (pour dire à quel point nous avançons tranquillement… Après tout, c’est une reprise !), guidés par quelques bergers, des chiens et parfois même un cheval. Le soir, les maisonnettes s’illuminent. Une région qui paraît finalement plutôt paisible.
Il nous reste 4 kilomètres de montée lorsqu’il se met à pleuvoir et à venter. Nous sommes en altitude, nous avons froid, nous décidons d’accepter l’invitation d’une jeune fille à venir nous réfugier dans un container, où nous y passerons un après-midi entier et une nuit ! Épisode un peu inattendu, nous nous disons que c’est une expérience.
Le lendemain, je suis malade… et dois faire preuve d’ingéniosité pour trouver un emplacement caché, sur le bord de la route, la seule qui relie la vallée à Tashkent, la capitale, et donc avec une forte circulation de voitures remplies majoritairement d’hommes. Bien sur dans un pays où le corps de la femme ne se montre pas. Cerise sur le gâteau : Jean-François casse son dérailleur !! Après une réparation maison, sous le regard curieux des militaires qui nous ont prêté leur marteau, Jean-François repart et roule avec une seule vitesse. Plus tard, il pleut encore…
C’est un peu las et très fatigués que nous atteignons Angren, de l’autre côté de la montagne. Il nous reste une centaine de kilomètres avant d’arriver à Tashkent, mais nous décidons de faire du pouce. Nous avons à ce moment là besoin de repos et de passer à autre chose !
Nous arrivons le soir à Tashkent. Et là… Aucun hôtel ne veut nous prendre, parce que nous avons manqué un enregistrement lorsque nous étions dans les montagnes. L’enregistrement des nuits d’hôtel est obligatoire au moins une fois tous les trois jours. Je suis au bord des larmes (et pleure un peu devant des gérants mais rien n’y fait, c’est la loi !). Finalement, nous trouvons une place chez Ali guest house, qui n’en est pas vraiment une puisqu’elle ne donne pas d’enregistrement.
Nous passons toutefois une bonne soirée avec cet énergumène, qui se présente comme un soviétique, nous prépare à manger et nous sert des verres de vodka et de la bière. Et bien ! On en avait bien besoin. Tout parait enfin presque normal lorsque… Ali allume la télé pour… y mettre des films porno. Sur le coup, je pense qu’il est bourré et n’en fait pas une montagne. Mais le lendemain, il remet ça en compagnie de deux jeunes femmes. Nous quittons la demeure aux milles miroirs et à la statue à l’effigie de son propriétaire. Notre mission : régulariser notre situation afin de pouvoir dormir dans un vrai hôtel le soir-même, et les autres.
Alors que la régularisation est un peu laborieuse, Jean-François est à son tour au bord des larmes. Heureusement, je garde le moral. Honnêtement, cette semaine a été difficile et nous espérons vraiment que notre chance va tourner et du bon côté. Car oui, malgré tout, nous voulons encore croire que ce n’est qu’une accumulation de poisse et que l’Ouzbékistan regorge de richesses que nous avons hâte de découvrir !
eh bien mes jeunes tout n’est pas rose …ça fait plipper tout ça . JEF se sent responsable de toi . esperons que la suite va plus vus sourire .merci pour tou ces details et je vois combien s’est dur ce k vous avez entrepris.Vous en tirerez beaucoup de richesse apres bien des deboires . je vous aime faites attention a vous . merci merci pour tus recits . .