Du Pilat à Royan

Du Pilat à Royan

Le 17 mai au matin, nous montons une dernière fois la dune du Pilat, parce que c’est vraiment beau et qu’à cette heure matinale, le paysage est différent de celui de la veille au soir. C’est ici que nous disons au revoir à Tanguy, qui repart vers son quotidien. Nous avons bien profité de ces moments, discussions et apéros. Pour lui, baptême du voyage lent à vélo. Je crois qu’il a eu la piqûre… 

Puis nous nous mettons en route vers Arcachon et son bassin. Beaucoup plus de monde ici que les plages et bords de mer traversés dans les derniers jours, avec tout ce qu’il faut pour accueillir les touristes. Nous nous arrêtons deux nuits à La Teich, proche de la zone ornithologique, dans la verdure. Comme souvent, nos journées de pause sont l’occasion de faire des travaux d’école avec Maxandre et de mettre à jour mon carnet de voyage. Si jusqu’à maintenant nous avons eu peu de moustiques, ici, on se fait dévorer ! On en profite aussi pour sortir se promener sur le bord du bassin, marcher dans la vase à marée basse et déguster des huîtres. Elles sont ce qu’il y a de plus frais.

On passe notre deuxième orage sous tente. Le premier, à Ste-Eulalie-en-Born était d’une beauté sonore saisissante : des coups de tonnerre majestueux. Le second, à La Teich, est aussi surprenant : les éclairs sont aux 15 secondes, sans cesse, pendant une bonne demi-heure. Je sors de la tente avec Maxandre, à 4 heures du matin, pour voir le spectacle. Et vérifier que notre spot demeure sécuritaire…

Le lendemain, nous retrouvons les parents de Jeff. Ils rouleront eux aussi avec nous pour la semaine. Nous contournons le bassin par les terres et profitons encore de beaux points de vue sur des paysages qui changent au rythme des marées. Nous sommes le plus souvent observateurs des marées basses, qui laissent découvrir des plages de sable sur une grande étendue, et plus loin, de la vase, dans laquelle Maxandre aime aller se salir les pieds.         

Nous avançons bien à 6 ! Les grands-parents sont en forme et ils donnent le rythme, Maxandre se faisant un plaisir de les suivre. Ce sont d’autres bons moments de discussion avec la famille que nous voyons habituellement peu compte tenu de notre expatriation. Je peux vous dire que tout le monde dort bien quand on se dépose. Enfin… sauf quand il fait un peu froid et que le camping est hors zone de confort pour mes beaux-parents. Je crois qu’ils ont quand même réussi à trouver le sommeil ;) On a bien mangé en leur compagnie : avec tous les efforts que nous faisons, nous n’avons pas de scrupules à faire de bons repas en fin de journée.

Le parc du Médoc, c’est encore une bonne partie de la route en forêt. On retrouve d’abord toujours les pins, lesquels, comme nous l’apprenons sur la route, ont été plantés par l’homme depuis 200 ans, pour retenir la dune. C’est alors un écosystème qui a de cette façon son équilibre que nous traversons. La forêt est parfois plus mixte, un mélange de pins et de feuillus. Nous apprécions toujours ces paysages de forêt, dune, océan. Pique-nique ici, baignade dans le lac là, pour les plus courageux. Les touristes sont encore peu nombreux ici et nous découvrons des paysages naturels bien préservés. Dans les villes, beaucoup de magasins et restaurants sont encore fermés. La vie de ces petites villes se met sur pause 8 mois par année, pour s’animer pour les foules surtout en juillet-août. Nous profitons donc du calme avant le monde.

Nous observons de plus en plus de bunkers en remontant vers le nord, le long de la côte. C’est une autre occasion de plonger dans l’histoire du XXe siècle avec les enfants. Les Allemands se préparaient au débarquement, mais pas au bon endroit… Ces traces demeurent là, intégrées dans l’environnement : certains bunkers sont submergés à marée haute, d’autres camouflés au milieu du bois. Nous verrons d’ailleurs plusieurs bouts de côtes qui sont en situation d’érosion assez marquée.

Après une journée de pause, propice à la détente pour les un.e.s et aux jeux aquatiques pour les autres, nous traversons l’estuaire de Gironde en bac, pour nous rendre à Royan, en Charente-Maritime. De là, nous apercevons au loin le phare de Cordouans, le plus ancien phare de France encore en activité (bâti il y a plus de 400 ans). C’est ici que les parents de Jeff nous quitteront eux aussi (après un dernier très bon souper, évidemment). C’etait vraiment super de rouler avec la famille, merci à nos visiteurs de ces deux semaines.

De nouveau à 4, nous nous mettons en route vers La Tremblade, où nous aurons le privilège de dormir chez des cyclotouristes rencontrés sur la route au Portugal (merci Pierre et Françoise). La route nous offre une belle vue sur le bord de mer dans le coin de la Palmyre; encore des pins ici et là et les bonnes odeurs de la forêt ! La Tremblade est une petite ville côtière, où nous commençons à découvrir les paysages des marais et de petites cabanes de pêcheurs. C’est aussi là qu’on replonge – avec beaucoup de plaisir en famille – dans la célèbre émission Fort Boyard. Il parait qu’on pourrait bientôt l’apercevoir pour de vrai…

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