Dushanbé – Le temps d’une pause

Dushanbé – Le temps d’une pause

Nous quittons l’Ouzbékistan le 10 juin, après une nouvelle fouille de tous nos sacs et appareils photos, devant répondre aux mêmes questions concernant la trousse à pharmacie. Cela prend du temps mais nous sortons, sans contravention pour les nuits d’hôtel manquantes (rappelez-vous, nous devions nous enregistrer une fois toutes les trois nuits, ce que nous n’avons pas tout à fait respecté…).

Puis nous arrivons côté tajique. L’ambiance est très différente ! Nous passons en 15 minutes, montre en main, salués par un douanier, qui semble être fan de Zinedine Zidane (comme beaucoup d’Ouzbèques) mais aussi (plus rare), de Jean-Paul Belmondo !

Nous faisons nos premiers kilomètres au Tajikistan, dans une ambiance qui nous apparaît généralement plus détendue. De sympathiques salutations, de la musique dans les voitures, un air de légèreté. Peut-être est-ce simplement une impression liée au changement…

On constate néanmoins que ce pays semble plus pauvre que son voisin… D’ailleurs, il parait que beaucoup de Tajiques vont travailler en Russie, car le travail manque ici… À bien observer les rues que nous traversons, c’est vrai que nous rencontrons beaucoup plus de femmes, d’enfants et de vieux hommes que de jeunes hommes. Plusieurs témoignages le confirmeront également : « Je travaille en Russie car il n’y a pas de travail ici ».

 

Nous faisons les 100 kilomètres qui nous séparent de la capitale, Dushanbé, sur une route de bonne qualité. Puis, du 11 au 14 juin, ce sera repos ! Un vrai, un long, un mérité ! Nous ne verrons pas grand chose de Dushanbé, préférant de loin lésiner à l’ombre, sur le tapchan de la guest house où nous nous trouvons (très bonne adresse soit dit en passant : Green House). Un temps pour digérer tout ce qu’on vit chaque jour, un temps pour relaxer, loin de la foule de stimulations quotidiennes. J’en profite aussi pour lire, écrire, réfléchir…

Réfléchir ? Oui, à ce que ce voyage a d’inspirant pour notre bien-être, comme nous pouvons être simplement bien, jouissant de moments loin du confort auquel nous sommes habitués, profitant d’observer d’autres manières d’appréhender la vie, etc. Vous l’aurez peut-être bien compris, nous sommes, ces derniers mois, bien loin des méandres du stress que l’on vivait dans la vie de tous les jours.

Alors, comment demeurer aussi serein dans notre vie, à notre retour, tout en considérant les impératifs de notre société occidentale ? Car oui, une des motivations initiales de ce voyage, et pas des moindres : un besoin de recul par rapport au stress de la vie quotidienne. Mais, et surtout, éviter d’y replonger la tête la première dans quelques semaines…

Jean-Francois et moi ouvrons cette réflexion ensemble et prendrons le temps de la faire mûrir avant d’en parler, avec un autre recul, celui du retour. Nous ne voulons pas en faire un discours qui pourrait être vu comme moralisateur ou hippie…

 

Bon, puis ne faisons pas semblant de ne faire que réfléchir. Nous faisons aussi la fête ! Nous retrouvons ou rencontrons encore d’autres cyclo-touristes (comme Monique http://blog.khushomaded.fr/, Niko http://www.niko-rides.com/, Alexia et Daniel alexdan2014.wordpress.com, Luis), quelques motards et backpakers, ainsi que quelques étudiants impliqués dans des projets écologiques ou sociaux. De nombreux projets sont en effet en cours dans le pays, notamment dans les Pamirs, apparemment. Mais revenons à nos moutons. Les produits locaux seront mis en vedettes lors de nos soirées : vodka et tabac à chiquer. Ce dernier, de couleur verte, sent et goûte un peu la ferme… ;) Attention à ne pas s’en mettre partout dans la bouche !

Nous discutons ensemble de la route des Pamirs, entre deux verres de vodka. Jean-François et moi commençons de plus en plus à mesurer l’ampleur du challenge qui nous attend… En effet, la M41 est une route de montagnes mythique. Tous nos amis, qui semblent bien plus avertis que nous, nous transmettent leur excitation.

Allez, fini la fête ! On a hâte de découvrir cette route par nous-mêmes. Mais on l’avoue, on ne savait pas dans quoi on s’embarquait…

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