Khao Yai National Park

Khao Yai National Park

24 au 27 janvier 2015

 

Après une nuit fraîche et humide, bercés par les bruits des animaux cachés dans la brousse, nous partons motivés pour atteindre le haut du parc en milieu de journée. Il doit être aux alentours de 8h. 

Il fait encore frais, une petite brume matinale en premier plan d’un paysage montagneux. Nous parcourons les 7 kilomètres nous séparant de l’entrée du parc sans aucune difficulté, contents de la maîtrise grandissante de nos montures. Jusque là, tout va bien…

Mais les choses se corsent très rapidement une fois dans le parc… On se rappellera que nous avions décidé de nous mettre en jambes tranquillement, en commençant par la traversée du Cambodge, pays plat. Or, là, en choisissant de passer par ce parc, nous avons monté la barre de l’effort bien plus haut que prévu, pour notre troisième jour de cyclo. En effet, dès l’entrée passée, la route grimpe plutôt pas mal… et bien que nous nous attendions à de la montée, nous pensions qu’elle serait plus tranquille.

On en a vu d’autres : on se laisse tenter par ce beau défi. Et on a surtout très envie de voir la jungle et des éléphants sauvages. Alors c’est parti ! Nous montons, montons… montons… … montons… … … mont’… … … Oh la vache ! Nous croisons des cyclistes de clubs et nous comprenons que c’est carrément une piste d’entraînement pour ces sportifs aux cuissots bien musclés ! Au début,  nous sommes contents de les voir nous sourire et nous encourager par une main ou un pouce levé… même s’ils nous doublent en même temps.

Puis, les montées s’enchaînent, la fatigue nous gagne, les cuisses nous brûlent de plus en plus… le désespoir de ne jamais y arriver commence à se faire sentir. Enfin, surtout pour moi.

Je dois avouer avoir voulu abandonner. Je m’énervais du fait que personne ne nous proposait de nous « secourir »… C’est finalement la détermination de Jean-François qui nous a amenés à finir, ensemble (je ne voulais pas regretter de ne pas l’avoir fait si lui le faisait).

Alors nous sommes arrivés en haut au camping (28 km de montée), à 15h. Et là, beau moment de fierté !  Nous étions claqués, mais très fiers ! S’en est suivie une décharge d’endorphines très plaisante. Dommage que ça ne dure pas aussi longtemps que le temps de la montée. Nous nous sommes couchés tôt ce soir là…

 

Les deux jours suivants, nous sommes partis en randonnée dans la jungle (besoin d’une pause vélo). Le premier jour, avec des français rencontrés quelques heures plus tôt, nous avons bravé l’interdit, en suivant un chemin normalement accessible avec un guide seulement. Premier contact inoubliable avec cette nature sauvage. Difficile à décrire en mots, ça se vit.

La jungle est magnifique ! Touffue et verdoyante. On y entend un bruit continu de bêtes, que nous ne voyons pas. Ce son a vraiment une vertue relaxante sur moi ! Au cours de notre balade, on a testé le saut de liane, marcher sur un tronc d’arbre pour traverser une rivière. Tarzan et Jane n’ont qu’à bien se tenir !

Le deuxième jour, nous avons avons fait une autre rando. Cette fois-ci avec un guide et deux compères cyclos aussi, un couple tchèque, rencontrés au camping. Avec le guide, nous en avons vu des animaux et c’est magique ! On a vu des gibbons qui sautent d’arbre en arbre pour chercher à manger, on a vu des gros écureuils, vraiment gros, puis des toucans, ces oiseaux au bec jaune. Toute notre fine équipe de s’exclamer en choeur :  » wouahhhhh », tels des enfants !

 

Au camping, pas besoin d’avoir un bon oeil pour voir les animaux. Le matin et le soir (éviter le week-end), nous rencontrons toutes sortes de bêtes gourmandes ! Une fois la frénésie du week-end passée (camping rempli par les familles venues de Bangkok pour sortir de la ville), c’est au tour des macaques et des biches et cerfs de venir nettoyer… ou plutôt de venir se goinfrer. Alors, on peut observer la fourberie des singes, qui mettent leur nez dans tout ce qui pourrait contenir à manger. Ce sont aussi de petits coquins, enfin surtout le gros mâle qui prend plaisir à chopper une femelle pour un accouplement furtif. Plusieurs fois ! Les cerfs et les biches, eux, d’apparence plus tranquille, ne se gênent pas non plus pour fouiller dans les coffres des pick-up.

Puis en tout temps, demeure ce son musical de fond relaxant : une fanfare d’oiseaux,  d’insectes et probablement tout plein d’autres encore… Par contre, nous n’aurons pas eu la chance de voir des éléphants… juste des bouses.

 

Ce beau moment nature s’est terminé avec une descente qui a été un pur plaisir ! Presque seuls sur la route, on a surfé sur l’asphalte. Nous avons fait 55 km pour nous rendre du haut du parc à Prachin Buri, où nous nous sommes accordés un petit break bien mérité. Goût du vélo retrouvé; )

 

Anecdote : nous sommes arrivés en haut du parc sans assez d’argent pour la durée que nous avions prévu d’y passer… pas de borne de retrait. Merci à nos camarades français de nous avoir permis de leur acheter quelques thaï baths  !

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